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Jeux Olympiques de Paris 2024 : Un Partenariat Exclusif entre le CIO et Visa
Jul 16, 2024:format(webp))

Jeux Olympiques de Paris 2024 : Un Partenariat Exclusif entre le CIO et Visa
Les Jeux Olympiques de Paris 2024 démarrent dans quelques semaines. Récemment, une annonce a suscité de nombreuses réactions : au sein du village des Jeux Olympiques, seuls les paiements par carte Visa seront acceptés. Implications pour les consommateurs français, les autres entreprises de paiement, et questions sur la régulation des monopoles lors de grands événements, on vous explique tout !
Impact sur les consommateurs français
Première précision : cette exclusivité Visa dans le cadre des Jeux Olympiques ne se limite pas au village, mais impacte également tout achat effectué dans les boutiques officielles des jeux, notamment à Paris et à Lyon, ainsi que pour tout achat de billets sur le site internet officiel.
Pour les consommateurs français, cette exclusivité pourrait entraîner plusieurs défis pratiques. Tout d'abord, une grande partie des Français utilisent des cartes bancaires émises par le réseau français CB (Cartes Bancaires). Cette restriction signifie que les détenteurs de ces cartes devront se tourner vers des solutions alternatives comme les paiements en espèces, bien que ceux-ci soient de plus en plus délaissés dans le contexte de la digitalisation des transactions.
Autres solutions :
Visa propose une solution de paiement mobile avec une carte Visa virtuelle prépayée, à créditer et utiliser via une application dédiée.
L’alternative pour ceux qui ne sont pas à l’aise avec les paiements virtuels : acheter des cartes Visa prépayées physiques, à acheter et recharger directement sur les sites olympiques
Se procurer une carte Visa, mais cela entraîne obligatoirement des frais supplémentaires et des démarches administratives imprévues
Impact sur CB et Mastercard
Ce partenariat entre le Comité International Olympique et Visa ne date pas d’hier. Ce monopole a été mis en place depuis 1986, et était déjà en place durant les jeux de Pékin en 2008, Vancouver en 2010 et Londres en 2012. Il est également annoncé que ce partenariat sera poursuivi jusqu’en 2032.
L'exclusion de CB et Mastercard du village olympique représente un coup dur pour ces réseaux de paiement. CB, en particulier, pourrait voir une diminution temporaire de son volume de transactions. Pour Mastercard, cette situation met en lumière la domination de Visa dans les partenariats avec les grands événements internationaux, un domaine où Mastercard devra redoubler d'efforts pour rester compétitive.
D'un autre côté, cette situation pourrait être vue comme une opportunité pour ces entreprises de renforcer leurs offres et leur marketing en se positionnant comme des alternatives robustes pour les consommateurs frustrés par l'exclusivité de Visa.
Questions sur la régulation des monopoles
L'exclusivité accordée à Visa soulève des préoccupations concernant les pratiques monopolistiques dans les grands événements sportifs. De nombreux observateurs s'interrogent sur la légalité et l'éthique de telles pratiques, qui limitent la concurrence et la liberté de choix des consommateurs.
En France, comme dans l'Union européenne, les régulateurs pourraient être appelés à examiner cette situation de près. Les règles antitrust et les réglementations sur la concurrence sont conçues pour empêcher une entreprise de dominer un marché de manière abusive. L'exclusivité de Visa pourrait être perçue comme une violation de ces principes, d'autant plus que les Jeux Olympiques sont un évènement d'intérêt public majeur, financé en partie par des fonds publics.
Cette situation pourrait inciter à une réévaluation des politiques d'exclusivité pour les futurs événements sportifs et culturels, afin de garantir un marché équitable et compétitif.